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  • Adeline Glibota

Valentine Sourice : Velma, le restaurant kids friendly qu’on attendait

Parisienne de naissance, Valentine Sourice a été élevée avec les codes du bien manger, accompagnant souvent sa mère au marché.

© Adeline Glibota

Pendant ses études en école de commerce, elle passe un an à l’étranger en Allemagne à Cologne et à New York. « C’est là, en 2010, que ma passion pour les brunchs a démarré », explique-t-elle.


Dans la droite ligne de ses études, son parcours se poursuit dans les cosmétiques et le luxe. Elle travaille pendant plusieurs années chez Clarins, « avec 90% de collègues féminines » et où l’imbrication entre « leurs vies de femmes et de mères était très forte ». « Clarins est aussi une marque où la nourriture est très importante, avec une dimension bien-être et santé ». Elle constate aussi qu’« en tant que mères qui travaillent, les femmes s’intéressaient beaucoup à la qualité de l’alimentation ».


Dans sa vie personnelle, le sujet la touche de plus près quand sa sœur donne naissance à son premier enfant. « Je trouvais très dommage qu’elle ne trouve pas de lieux où venir avec son enfant et où l’équipe regarde ta poussette avec des yeux noirs », se désole-t-elle.

L’idée de Valma (initialement baptisé Fan de Carotte) germe dans l’esprit de Valentine. Pour la jeune femme, c’est très clair : « il y a un parallèle entre l’univers des cosmétiques et la restauration : ce sont des environnements très sensoriels et les cuisiniers sont comme des petits chimistes, ils composent des recettes comme des formules ». La dimension « care », présente dans les deux milieux, fait sens également.


Valentine, qui ne vient pourtant « ni du milieu de la restauration, ni d’une famille d’entrepreneurs », décide de quitter son job. Elle s’inscrit à une formation courte et certifiante chez Ferrandi, puis effectue un stage chez Coutume café: « une super

expérience, à la fois en salle et en cuisine ».


Avec Valma, Valentine met au point une offre de restauration kids friendly. Le maître mot est de faire une cuisine fraîche et de saison y compris pour les enfants. « On part toujours du postulat que les plats enfants sont des déclinaisons des plats adultes. Il suffit de changer l’assaisonnement ou l’accompagnement » explique Valentine.

Dans le module de réservation Zenchef, Valma demande systématiquement s’il y a des enfants parmi les convives. « Cela envoie le signal aux clients que les enfants sont les bienvenus et cela permet d’adapter le plan salle », précise-t-elle. Valma met également à disposition des chaises hautes, une table à langer, des coloriages et livres pour accueillir les enfants dans les meilleures conditions.


Pour autant, tout n’a pas été rose dans la réalisation du projet : « Certains acteurs du secteur professionnel, notamment agents immobiliers, m’ont déconsidérée en tant que femme, jeune, en reconversion » soupire Valentine. « La partie travaux n’a pas toujours été très agréable non plus » se souvient-elle.

Et le restaurant, lancé peu avant le Covid, a souffert de la période particulièrement difficile. Situé dans un quartier familial, il a vu un certain nombre de familles - et donc de clients - quitter Paris, bouleversant par la même occasion les projections de Valentine.


Aujourd’hui, la restauratrice fourmille de projets : le premier d’entre eux est la labellisation ecotable. « C’est un objectif absolu » explique-t-elle. « Je veux aller vers un resto encore plus éco-responsable , encore plus vertueux ».

Autre projet : transformer la salle annexe, qui était à une époque l’espace atelier enfants, puis un marché /épicerie pendant le Covid, en une salle à manger privatisable. Enfin, Valentine développe une activité traiteur, qui lui ouvre de belles perspectives.

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